En informatique, coexistent de nombreuses technologies. Dans tout cet écosystème, il y a des technos qui naissent, d’autres qui meurent, mais il y a surtout des technos tellement hype et funky que passer à côté est un exploit à part entière.
Dans ces technos hype, on peut trouver docker. Si vous travaillez en informatique, vous avez sûrement entendu parler de docker ou plus généralement de la notion de conteneur.
Par contre, en avoir entendu parler ou l’avoir utilisé ne garantit pas la compréhension de l’ensemble ni sa bonne utilisation. Alors si on en parlait ? Notre objectif : 5 minutes de lecture pour comprendre les conteneurs.
C’est quoi un conteneur en informatique ?
Avant d’aborder le sujet des conteneurs je vais faire une digression sur les processus.
Sur une machine, qu’elle soit virtuelle ou physique, on a un OS (Operating System) dont le travail est de gérer des processus et leurs liens avec le matériel. Basiquement, les applications que votre entreprise produit seront des processus que l’OS pourra exécuter et gérer sur les machines de production.
Pour qu’un processus fonctionne correctement, en simplifiant il lui faudrait 3 éléments:
- De la puissance de calcul (accès au CPU, la RAM, les ressources matérielles)
- Du stockage, pour garder les données qu’on peut réutiliser plus tard
- Du réseau, pour communiquer avec l’extérieur, notamment les clients
Le conteneur, c’est la boîte qui va donner ces 3 éléments aux processus
.
Pourquoi utiliser un conteneur ?
Un processus, avec ou sans conteneur, effectue le même travail. J’irai même jusqu’à dire qu’il va légèrement plus vite sans conteneur. Alors pourquoi cette euphorie autour des conteneurs ?
En un mot : l’Isolation. C’est là que le mot conteneur est très bien choisi : on place le processus dans une boîte où il se retrouve seul.
Un conteneur n’a pas accès aux autres conteneurs, ils ne savent pas que d’autres peuvent exister sauf si on les relie entre eux explicitement. Ainsi, en regardant la configuration de nos conteneurs, on sait quelles applications tournent et comment elles communiquent entre elles.
Donc pour faire une liste non-exhaustive:
- Sécurité, un processus A n’a pas accès aux fichiers manipulés par le processus B
- Sécurité, le processus n’a accès qu’aux ressources réseaux qu’on a défini pour lui
- Portabilité, quel que soit l’OS sur lequel on utilise nos conteneurs, ils fonctionneront de la même manière
- Possibilité pour les développeurs d’utiliser le même conteneur dans leurs phases de tests et en production et ainsi réduire les sources d’erreurs
- Clarté de l’infrastructure, lister les conteneurs et leurs configurations suffit pour présenter l’ensemble de la solution déployée
Doit-on dire « Docker » ou « Conteneur » ?
Alors oui, il y a souvent confusion parce que docker est l’outil le plus utilisé et le plus connu actuellement pour faire des conteneurs mais en réalité ce n’est qu’un moteur parmi d’autres. N’hésitez pas à vous renseigner sur le site d’Open Container Initiative (OCI).
La volonté d’OCI est de définir un standard industriel pour utiliser les conteneurs. Pour cela, il définit deux normes. La première est runtime-spec qui spécifie comment doit être exécuté un conteneur. La deuxième est image-spec pour définir comment sauvegarder, partager et réutiliser les images de conteneur.
Les images ?
Une image de conteneur est une archive qui contient tout ce dont votre conteneur a besoin pour être exécuté. Vous pourrez donc l’utiliser sur différentes machines.
Ces images peuvent être partagées, copiées, modifiées puis repartagées. Si je prend l’image du projet nginx par exemple, elle est quotidiennement utilisée par des milliers d’entreprises. Nous pouvons donc en déduire que l’image est fiable.
On avait dit 5 minutes !
Arf, j’ai dépassé, mais au moins vous avez du contenu pour pouvoir répondre si on vous parle de conteneur maintenant.
À vous de jouer ! ;)